mercredi 27 novembre 2013

La majorité des parents contre les nouveaux rythmes scolaires

Mercredi matin du 13 novembre, dès huit heures, les parents d’élèves d’Epping, d’Ormersviller et de Volmunster se sont rassemblés devant l’école d’Epping pour récolter des signatures pour la pétition demandant l’abrogation du décret sur les nouveaux rythmes scolaires.

Dès huit heures une quarantaine de parents, accompagnés d’enfants sont venus protester devant l’école d’Epping. Ceux d’Ormersviller et de Volmunster ont également rejoint Epping. Ont participé également à cette manifestation David Suck, vice-président du conseil général et Marcel Vogel, maire d’Ormersviller. Si certains parents n’ont pas pu se libérer pour aller manifester, ils ont montré leur désapprobation en gardant les élèves à la maison. C’est ainsi ne sont venus à l’école à Epping que trois élèves pour les trois classes, à Ormersviller, deux élèves pour les deux classes, à Volmunster, sept élèves pour les trois classes élémentaires et un pour les deux classes maternelles. En somme, une très grande majorité de parents d’élèves désapprouve la mise en place de ces rythmes scolaires mises en place par le ministre de l’Education Nationale

Sur la banderole devant l’école d’Epping, on pouvait lire «Non aux quatre jours et demi» Les enfants portaient des écriteaux: «Laissez-moi le mercredi» , «Les bons rythmes font les bons élèves» «Je suis fatigué le mercredi, et très fatigué le vendredi.» etc. La banderole posée devant l’école de Volmunster: « mercredi 13, O.P classes vides.» etc.

La fatigue de l’enfant
«La réforme a été mise en place sans concertation des parents ni des enseignants. Pourquoi la mairie a-t-elle demandé l’avis de tous les parents pour la cantine, et non pour la réforme des rythmes? Aller en classe pendant cinq jours désorganise la vie familiale et celle de l’enfant qui ne sait plus se situer dans la semaine. Cela fatigue trop les enfants, car il n’y a plus la coupure du mercredi» nous déclare Laurence Daniel, déléguée des parents d’élèves de Volmunster. «L’association des parents d’élèves d’Epping-Ormersviller demande qu’on replace nos enfants et leur bien-être au coeur du débat et prendre en compte les avis, les constats et les recommandations des parents, et des enseignants. Elle exige l’abrogation du décret Peillon. Elle est contre le passage en force de la réforme entraînant l’augmentation des impôts, contre la désorganisation générale et l’accroissement des inégalités locales en milieu rural, contre la fatigue prématurée de nos enfants avec des Temps d’activités péri-éducatif (TAP) L’encadrement doit être éventuellement compétent et suffisant pour réaliser des activités intéressantes et éducatives.» nous indique la présidente.


Des dépenses supplémentaires
«Pour le transport scolaire, le surcoût pour la mise en place revient au conseil général entre 3 et 5 M€, selon que les communes choisissent le mercredi ou le samedi. Il est étonnant que chaque fois qu’une réforme est mise en place, c’est dans l’intérêt de l’enfant, et on ne tient pas compte de toutes les conséquences que cela entraîne. Il faut du personnel compétent et des locaux et du matériel supplémentaire. Ce sont des dépenses supplémentaires. Les collectivités locales se voient obligés d’augmenter les impôts locaux. Tout est fait dans la précipitation» martèle David Suck. «Si l’on veut réformer, il faut uniquement penser au bien-être de l’enfant. Avec le changement des rythmes scolaires, la sieste est écourtée à la maternelle, il faut du personnel compétent pour un emploi partiel et précaire»


En somme, nombreux parents et élus s’opposent à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.